L’importance de l’équilibre en ésotérisme et en spiritualité. Un sujet qui a l’air simple à traiter, et ce n’est pas faux dans le fond. C’est dans la pratique, que c’est plus compliqué.

Il est très courant, dans notre communauté, de se trouver face à un discours encourageant les voies de lumière, et même à rejeter votre égo. Lutter contre son égo et contre la matérialité en général est véhiculé comme étant une sagesse au sein de ce que je qualifierais de mouvance New Age, et même comme la seule façon de véritablement évoluer, sur le plan spirituel. Il est souvent expliqué que la nature et même l’univers sont amour. Cependant… L’équilibre en ésotérisme et en spiritualité, et même tout court, c’est un peu, comme dit il y a quelques secondes, plus compliqué que ça.

L'égo, qu'est-ce que c'est ?

La définition même de l’égo n’est pas complexe : Il s’agit du moi, de la définition que nous avons de nous-même.

L’égo, par définition, n’est donc pas  un problème. Il existe forcément en chacun de nous, est naturel et ne doit pas être rejeté. 
En revanche, il devient un problème s’il est déséquilibré. Si, par exemple, vous avez tendance à vous favoriser sur tous les plans au détriment des autres parce que vous vous pensez supérieur à eux et plus important, au point de leur porter atteinte et que ça ne vous préoccupe en rien. C’est ce qui est donc à surveiller : Son équilibre, faire attention à avoir une juste définition de vous-même.

Ce que cause en réalité ce combat contre son égo et la matérialité à tout prix, ne sont pas des bienfaits mais plutôt des désagréments, qui peuvent être lourds de conséquences.

La nature est amour et bienveillance :

Non. Définitivement NON.

Cette croyance véhiculée par la mouvance New Age est en réalité une vision totalement déséquilibrée de la nature et même de l’univers. La nature n’éprouve pas ce type de sentiments, que sont l’amour et la bienveillance. Elle n’aime pas et ne déteste pas. Elle n’approuve ni ne se venge. Elle est un tout qui inclut des organismes divers et quantité d’autres choses, mais elle n’est pas une entité pensante.

La terre est une sorte de mère, dans le sens où elle produit de quoi nous nourrir comme une mère nourrit ses petits, mais elle n’éprouve en rien un instinct maternel ou/et de protection desdits petits, ni même n’est capable de se soucier de votre existence. Pire : Elle s’adapte présentement en fonction de ce que nous lui infligeons et évolue en ce sens, mais ne nous aide en aucun cas à éviter ce qui est sur le point de nous arriver : Notre disparition.

Elle évolue, elle. Sans nous. Notre mère la terre ne nous aime pas, et ne nous déteste pas. Il existe quantité d’explications scientifiques qui peuvent vous parler des tsunamis et au sein de ses explications, vous ne lirez jamais que la terre se venge de l’homme. Je vous invite d’ailleurs, à lire sur ces sujets. J’inviterai toujours à étudier les sciences, à prendre connaissances de théories, de recherches, de fouiller par vous-même, tout simplement parce que la rationalité vous aidera à avoir une personnalité et une spiritualité équilibrée. C’est aussi, tout simplement fascinant que de découvrir tout ça, donc ne vous privez pas.

L'importance d'accepter notre nature et celle de notre environnement :

Accepter sa nature, et par là, je vous parle tout simplement de votre condition humaine, à laquelle vous ne pouvez en aucun cas vous soustraire. Un humain est un tout, qui contrairement aux apparences, est à la base, équilibré. L’humain est à la fois matérialité et spiritualité, et il est important que l’un ne domine pas l’autre. Il faut trouver l’équilibre, sans rien rejeter.
Vivre votre matérialité n’est pas une mauvaise chose, tout simplement parce que vous êtes incarné. Ignorer ce que vous êtes, lutter contre et vous battre sans cesse contre ce qui est naturel et normal en vous, ne fera que vous faire du mal.
L’être humain, à l’image de l’univers, c’est la lumière et les ténèbres. C’est les bonnes et les mauvaises décisions. C’est avoir tort et avoir raison. C’est l’imperfection. C’est les qualités et les défauts. C’est être calme et colère. C’est le positif et le négatif. C’est tout simplement… L’ambivalence. Celle qui est rejetée et qui nécessite pourtant un véritable travail d’acceptation.

Ne vous forcez pas à être ce que votre corps et votre cœur vous hurlent que vous n’êtes pas. Il est véhiculé que nous devons pardonner, hors, dans la réalité, vous avez le droit de ne pas en être capable et d’être en paix avec ça. Vous avez le droit de vous tromper, de ne pas savoir quelque chose, d’être égoïste parfois. 

L’égoïsme, qui mérite un article à lui seul, et que j’ai rédigé pour vous.

Comment parvenir à nous accepter, ainsi que notre environnement ?

Pour vous accepter, il vous faut faire un véritable travail d’introspection. Ce travail consiste à vous mettre face à vous-même, avec lucidité, objectivité. Il est important de vous affronter, de faire de gros efforts pour ne pas vous mentir, d’écouter ce que vous ressentez et de l’analyser, d’accepter ce que vous voyez, comprenez de vous-même.
Vous vous apercevrez que vous n’êtes bien entendu pas parfait, vous verrez des choses qui vont vous déranger, vous éprouverez de la déception, peut être aussi. Vous éprouverez toutes ces choses parce que ce travail est long, désagréable, même douloureux, souvent. Mais il vous offre l’opportunité de comprendre qui vous êtes, de vous accepter, de vivre en paix avec vous-même et d’agir de la meilleure façon qui soit, à la longue.

L’introspection, ce travail titanesque, est à faire toute votre vie durant. Plus vous avancez, plus vous vous connaissez, plus vous vous comprenez, plus vous êtes en paix. Et vous n’êtes pas en paix qu’avec vous : Vous l’êtes face aux autres. Car en vous étudiant, vous n’étudiez pas en réalité qu’un être, mais l’espèce humaine toute entière.

Ce travail vous oblige à comprendre un fonctionnement complexe, à réfléchir à la nature même d’un défaut ou d’une qualité, tout comme d’un sentiment ou d’une émotion. En comprenant sa nature, vous pouvez aussi comprendre comment et pourquoi il est présent, comment et pourquoi il est manifesté de telle ou telle façon. Vous parvenez donc, avec le temps, à comprendre un fonctionnement tout entier, et vous devenez apte à travailler dessus. Au fur et à mesure, vous devenez plus sage, et vous rétablissez, dans votre vie, un réel équilibre, ce qui comprend même vos relations avec les autres.

Cependant, si ça vous endurcit d’une certaine façon, ça vous rend surtout compréhensif. La compréhension des choses amène souvent l’apaisement, le fait de saisir ce qu’il se passe engendre une certaine tranquillité.
Il est souvent plus facile de voir en soi ce qui est beau, à moins de souffrir de mésestime de soi. L’introspection peut justement régler ce genre de problème, car, si elle est faite en profondeur et avec sincérité, elle rétablira l’équilibre. Vous serez en mesure de vous voir comme vous êtes et de commencer un travail d’acceptation. Vous pourrez travailler ce qui vous semble être à améliorer.

Il vous faut également accepter l’ambivalence du monde, de la nature, de l’univers tout entier. Tout n’est pas douceur, harmonie, joie de vivre et bienveillance. Il y a l’injustice, la douleur, la difficulté, les luttes, les humains qui font des choix qui vous dépassent parce qu’ils en ont tout simplement la capacité.
La Terre, bien que nous l’aimons, ne nous fait aucun cadeaux, ne nous puni pas non plus. Elle est, tout simplement. Parfois, c’est beau, et à d’autres moments, ça fait mal. Il faut l’accepter : La nature est belle c’est vrai. Tout comme elle détruit et tue. Rejeter toutes ces choses ne les fera jamais disparaître. Ça ne mène qu’à une vision erronée des choses, et un déséquilibre qui peut réellement entraîner un profond mal être.

Quelles sont les conséquences de ce travail de fond ?

Ça donne que vous savez, dans le fond. Vous savez que vous ne serez peut être jamais la personne la plus sociable de la terre, que d’autres le sont plus que vous et que ça n’est pas si grave. Vous savez que vous ne pouvez pas tout pardonner, vous comprenez pourquoi et vous êtes en paix avec ça, pas de vengeance, de colère ressentie chaque jour, juste le vide et l’absence de l’autre. Vous savez que vous n’êtes pas du genre à tendre l’autre joue et que c’est normal. Vous savez que finalement, vous ne pouvez pas être chef d’entreprise et que vous vous sentez mieux à la caisse de Carrefour, ça n’est pas grave, vos sourires à la caisse feront forcément du bien à quelqu’un qui aura eu une journée difficile.
Vous aurez conscience que l’égo dans sa démesure ne sert à rien et qu’il suffit simplement de trouver ce qu’on peut apporter, l’accepter, le vivre avec humilité et ressentir toute la paix que ça peut apporter.
Vous avez un égo équilibré parce que votre vision de vous-même est juste, désormais. Vous êtes  en chemin pour avoir, ou avez une bonne estime de vous-même.

Vous avez compris que tout n’est pas si simple. Que tout n’est pas tout blanc ou tout noir. Que votre part de lumière n’existerait pas sans votre part d’ombre et inversement.
Vous avez compris que la terre, capable d’être si démesurément fantastique dans ses robes magnifiques que sont ses 4 saisons, n’éprouve rien, et que ça ne vous empêchera jamais, vous, de l’adorer, tout en sachant ce qu’elle est, en réalité : Un système qui n’éprouve ni pitié ni bienveillance, mais qui ne vous haïra jamais non plus.

L’équilibre en ésotérisme et en spiritualité, dans vos pratiques au sein de ces disciplines, même dans le reste de votre vie, c’est accepter l’ambivalence et avoir un maximum conscience des choses, dans le sens le plus sain du terme.  Vous deviendrez, au fil du temps, une meilleure version de vous, en paix avec vous, vous assumant pleinement, vous regardant vous-même avec lucidité et bienveillance.

Vous ne serez, en revanche, j’insiste et il vous faut l’accepter, jamais parfaits. Mais ça ne fait rien, on vous garde quand même.

Un commentaire

  1. Bonjour Angellyca,
    Très très bel article ! Vos mots ont profondément raisonné en moi.
    Merci !
    Belle journée
    Lily

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