J’avais déjà écrit un article sur l’égoïsme, la vision que j’avais de ce sentiment éprouvé par chacun de nous.
Aujourd’hui je vais parler de la méchanceté. De la façon dont elle est vue, comprise….. Et de la façon dont moi je la vois.
Pour beaucoup, tout est soit blanc, soit noir. La méchanceté n’est que l’art d’être méchant, n’est qu’un sentiment emprunt de gratuité, sans justification aucune. Elle ne peux pas avoir de sens autre que la gratuité crasse et égoïste, dans son sens néfaste.
Deux citations, que vous avez certainement déjà vues passer de façon récurrentes, sous forme de panneaux, chez notre ami commun, Facebook :
– « La méchanceté, c’est la faiblesse des imbéciles qui se croient fort ».
– « La méchanceté est gratuite. Si elle était payante, ça ruinerait les cons ».
Ces panneaux sont amplement partagés. Avec applaudissements.
La méchanceté, sa définition :
La définition du dictionnaire Larousse : Caractère de quelqu’un de méchant, volonté de nuire, de faire du mal.
Soit. Il s’agit donc de faire du mal, de nuire, c’est un fait établi, je ne le nierai donc pas.
Mais où se trouve ici, la notion de gratuité ? A quel moment explique t-on qu’être méchant est forcément, uniquement mal, que cette méchanceté est forcément injustifiée ? Nulle part.
Laissez-moi vous donner un exemple.
Roger et Maurice (oui, encore eux, c’était les seuls dispos et prêts à se battre) sont voisins. Roger, par méchanceté purement gratuite, comprendre par là sans raisons valables aucunes, va saccager le jardin de Maurice. Maurice, rempli de colère, voulant nuire lui aussi à cause de ce qu’il a subi, va appeler la police. Roger se retrouve avec une plainte aux fesses et une amende.
Pitié, je ne connais pas les conséquences d’un tel acte, c’est juste un exemple.
Vous avez ici, deux personnes ayant fait usage de méchanceté. Les deux ont voulu nuire à l’autre. Mais la différence réside dans l’usage de cette méchanceté, dans les intentions qui lui ont fait voir le jour. Roger est clairement un imbécile, faisant usage de méchanceté gratuite. Maurice lui, s’est défendu de façon légitime, il a fait usage de méchanceté pour se défendre, sans gratuité aucune.
On peut me dire « Mais il est pas méchant, il se défend ! ». Oui. Et c’est précisément avec ce genre de réponses que j’ai un problème. La justice, se défendre, c’est parfois être méchant et c’est précisément là où je veux en venir.
Enfermer un violeur à vie, c’est gentil ? Non. C’est méchant, il ne verra plus jamais ses proches, n’aura plus jamais de vie dehors, on veut lui nuire, le priver de ses droits, le punir. Mais c’est juste. Immensément juste. Vous voyez où je veux en venir ?
La définition de la méchanceté est claire, « volonté de nuire, de faire du mal ». Rien de plus, rien de moins. Dire que Maurice n’est pas méchant est faux, c’est juste la vision erronée de la méchanceté, cette connotation forcément négative qu’on lui donne en étouffant forcément toutes ses raisons valables d’être, qui provoque cette pensée que Maurice n’a pas été méchant. Mais il a pourtant appelé la police pour nuire, et ça va effectivement nuire à Roger, même si c’est pour rendre ce qu’il a subi, rien ne change ça. Il devra donner de l’argent, ce qui va peut être nuire à sa vie de tous les jours. Ça n’a rien de gentil que de provoquer ça.
La méchanceté est un sentiment éprouvé. Et si sa définition est claire, son utilisation, son origine puisée selon différentes sources, font d’elle un sentiment comme tous les autres sentiments, avec un pôle négatif mais aussi un pôle positif, et ce dernier ne doit pas être nié pour donner lieu a des philosophies bisounoursales stupides.
Pour finir….
NON. Être méchant n’est pas forcément être un faible qui se croit fort. Non, la méchanceté n’est pas forcément gratuite, elle peut être la monnaie positive d’une pièce donnée avec de réelles mauvaises intentions qui elles, étaient gratuites. Ce retour méchant peut servir d’enseignement à la personne qui se comporte mal. Être méchant c’est nuire, mais nuire s’avère parfois positif.
Je suis moi même capable d’une grande méchanceté. Mais jamais pour nuire gratuitement. Ça non, concernant la gratuité des actes, il est juste de penser que cette utilisation de la méchanceté est abjecte et cette méchanceté là, j’en suis incapable. Mais il est en revanche injuste de penser qu’elle est forcément gratuite et abjecte et que ceux qui en font usage sont forcément des imbéciles condamnables. C’est un manque de réflexion évident.
J’ai écrit un article concernant la gentillesse, qui elle aussi, à droit, malheureusement, à des phrases non réfléchies et véhiculées en masse. Ça créé des douleurs, les victimes se retrouvent sur le banc des accusés…
Si mon point de vue vous intéresse sur cette question aussi, vous pouvez lire cet article : La gentillesse – Est-ce vraiment une faiblesse ?