Remettre en question nos croyances est une chose très importante. Et même dans l’ensemble de notre vie, d’ailleurs.
En me baladant sur la toile, écoutant, lisant divers témoignages, on peut se rendre compte que bon nombre de personnes cherchent des réponses. Ils se demandent d’où vient ce qui les entourent, ce à quoi ils sont confrontés. Le bien, le mal, pourquoi nous sommes ceci ou cela.
Mais à un moment… Il arrive que le discours parte de traviole. Et pas qu’un peu.
Parce qu’on veut savoir, oui. Mais sous certaines conditions. On veut savoir, mais on ne veut pas creuser là où ça ne nous plaît pas. On veut savoir, mais il faut que tout colle avec l’idée qu’on se fait des réponses.
C’est pour ça que beaucoup de ces gens, qui vous diront vouloir comprendre, vont pourtant, consciemment ou non, écarter des possibilités qui sont pourtant réelles, ou en tout cas, qui mériteraient qu’on s’attarde dessus, après tout, pourquoi ne le ferions-nous pas.
La religion.
Il n’est pas question pour moi de juger une religion ici. Tous ceux qui me connaissent savent que je ne les aime pas. Mais je parle véritablement des religions. Discuter avec des croyants ne me dérange pas, nous pouvons tout à fait nous apprécier tant que le respect est de mise.
Donc, si on met de côté complètement la religion et toussa parce que ça c’est vrai et que faut pas qu’on y touche épicétou, il se passe quoi ? Mauvais départ.
Je pense, à titre personnel, que l’erreur de beaucoup, est de penser qu’il faut forcément adhérer à quelque chose, pour entamer une quête spirituelle. Hors, avoir une spiritualité n’implique en aucun cas d’avoir une religion.
Les religions ne sont pas à écarter forcément. Cependant, le fait de ne pas les écarter ne veut pas dire y adhérer, et tout avaler.
Personnellement, les religions modernes ne font pas partie de mes croyances. Je considère que l’église, du haut de sa souveraineté prétentieuse et criminelle, est, qu’on le veuille ou non, récente.
D’autre cultes et croyances existaient avant elle. C’est à ça que je m’intéresse. Je ne crois pas en l’hypothèse du Dieu unique et je ne suis même pas convaincue que les autres Dieux existent en tant que Divinités telles que nous les concevons. Mais, il a bien fallu que je m’y intéresse par le passé, pour que mon point de vue, ma quête avance.
La science.
La possibilité de « l’autre » n’est pas à écarter. Ce que j’entends par « l’autre », c’est autre chose que ce que la science, que j’aime pourtant infiniment, ne mesure pas, mais qui à cause de ça, le réfute en bloc. Le fait que la science ne mesure pas une chose, ne veut absolument pas dire qu’elle n’existe pas.
La science progresse, ne sait pas tout, ne démontre pas tout. La preuve en est, elle découvre, et elle est même là pour ça, c’est sa fonction. Alors pourquoi baser, en totalité et surtout avec une absolue certitude, son jugement sur une science, qui n’est, au final, pas capable de tout dire, de répondre à tout, pour le moment ?
« Si la science n’y arrive pas depuis tant d’années… »
Sauf que si. La science avance, et certains scientifiques remettent des choses en question. Mais seulement voilà… On ne veut pas remettre en question ses connaissances. On ne veut pas bouleverser son petit monde. Parce que le vrai problème se situe là. Il ne s’agit pas de ce que la science démontre ou non, puisqu’elle démontre certaines choses et en invalide d’autres en permanence.
Il s’agit surtout du refus d’accepter qu’on se trompe, que tout ce qu’on pensait avoir acquit, compris, n’existe plus. Accepter que ce n’est pas parce que ce qui est démontré nous déplaît, que celui qui le démontre a tord. Qu’il faut tout refaire. Le refus de se retrouver tout nu face à un monde dont on ne sait, au final, après tout ce temps, et malgré tout ce travail, absolument rien.
Cette affirmation est même anti-science : La science peut mettre des dizaines et des dizaines d’années pour démontrer quelque chose. Elle en démontrera même encore lorsque nous ne seront plus là depuis longtemps. Est-ce que ça fait de la chose pas encore démontrée une absurdité ? Non. On a juste pas encore trouvé comment la démontrer. Rester sur ce point me semble plus sage que d’affirmer que les choses n’existent pas, puisqu’on en sait, en réalité, strictement rien.
Une quête permanente sans vraies certitudes à la clé.
Une quête spirituelle, un chemin en ésotérisme, la vie tout court en somme. Répondre à toutes ces questions qui se bousculent, c’est très dur. Et douloureux même. Mais il ne faut pas en avoir peur. Il faut aussi accepter que toutes les questions ne trouveront malheureusement pas de réponses. Certaines choses, comme l’origine du bien, du mal, de la justice, et d’autres choses encore, sont liées à la création du monde. Vous vous doutez bien donc, que ça ne se comprend pas comme ça, en une vie. Je pense même, à titre personnel, que le secret de la création du monde n’est pas à notre portée. Nous n’avons que des théories. Je les trouve toutes fascinantes et même fantastiques. Mais elles ne sont pas des vérités à mes yeux.
Sans méchanceté aucune, ceux qui prétendent avoir tout comprit me semblent bien prétentieux. Et généralement, ils ne font que répéter ce qu’un livre sacré écrit par des hommes contient, ce qui est pour moi, parfaitement insuffisant. Pour d’autre, ils ne font que répéter ce que la science n’a pourtant jamais dit. On peut, toutefois, être apaisé par certaines compréhensions, qui restent à notre portée. Même si elles aussi, ne peuvent pourtant pas être élevées au rang de vérités.
Les croyances doivent rester au rang de croyances.
La spiritualité offre des tas de choses. Il faut démarrer cette quête de réponses tout nu, sans préjugés. Et s’y jeter à corps perdu. Oui, ça fait peur. Et vous savez ce qui est fantastique ? C’est que ça ne s’arrête jamais. Beaucoup se diront que c’est chiant de ne pas avoir toutes les réponses. Je ne vois pas les choses comme ça. C’est en réalité une sensation fabuleuse. On se sent comme un enfant qui regarde le ciel, tout le temps. Des tas de possibilités, toutes aussi fascinantes les unes que les autres. Choisir une direction, tout en sachant qu’on peut aller n’importe où, rien ne retient. On écoute, lit, apprend, comprend. On se trompe aussi, mais la bourde permet une compréhension, donc tout baigne au final.
On lit des tas de choses, souvent véhiculées comme des vérités. Les livres sacrés en tête de liste. La science est souvent son égal.
Ces vérités n’en sont pourtant pas ! Je ne dis pas que tout est faux, je dis que rien ne permet de dire que c’est la vérité, ça n’est pas la même chose. Je considère que du vrai peut être là. Mais je ne peux pas en faire des vérités pour autant.
Une croyance, c’est croire en quelque chose. Une vérité, c’est une chose dont on est totalement sûr, grâce à des faits impossible à remettre en question. La différence entre les deux est énorme. Les religions et certaines affirmations scientifiques ne peuvent pas être élevées au rang de vérités absolues.
Pour finir….
Voilà pourquoi je suis contre les religions modernes et leurs affirmations qu’ils sont pourtant incapables de prouver. C’est pour cette raison que je suis aussi contre une science trop fermée, qui elle, ne peut pas démontrer l’absurdité de certaines choses. D’un côté comme de l’autre, l’enfermement est un énorme problème, un frein véritable à toute avancée, une cage.
Avoir des croyances n’est pas un mal. Mais il faut savoir les faire voler en éclat, sinon, nous n’avançons pas. Penser, réfléchir seul. Ce qui est beaucoup plus difficile que ça n’en à l’air.