Nombreux sont ceux qui viennent me parler de leurs rapports avec leurs capacités psychiques. Au début, la découverte est difficile, voire douloureuse. Beaucoup ont peur de travailler leurs capacités psychiques, hors, c’est le seul moyen de bien les vivre. Pour bien les vivre, il faut les affronter. Sinon ça peut faire mal. Y compris au sens physique du terme.

Je vais donc vous parler de mon expérience personnelle, de ma compréhension qui s’est faite dans le temps, concernant une de mes capacités : La voyance. Vous allez comprendre pourquoi il est indispensable de travailler ses capacités, mais aussi sur soi.

Étant donné que la voyance est une capacité que nous avons tous, rien d’étonnant à ce qu’elle se manifeste chez moi. J’ai baigné dans l’ésotérisme, la voyance, la médiumnité, depuis toute petite. Depuis toute petite, je sentais des choses, les gens, voyait des choses dans le temps.

Et j’avais souvent mal au ventre.

J’ai passé mon enfance entre les mains de spécialistes et le verdict était toujours le même : Elle n’a rien. Quelques nombreuses années plus tard, le stress, l’angoisse et autres joyeusetés furent enfin plus acceptées, aussi bien par les gens que par la médecine, j’ai donc pu aller mieux, puisque j’ai pu enfin être aidée.

J’ai dû aussi beaucoup travailler sur moi, pour par exemple, gérer ma spasmophilie, qui me conduisait à l’hôpital sous perfusion, occasionnait vomissements et évanouissements.

Ça m’a pris des années, mais j’y suis arrivée.

Mais pas sur ce mal de ventre là. 

Celui là, le particulier, il ne passait pas. Je savais, sais le différencier des autres. Ce n’est pas le traditionnel mal de ventre. Il est accompagné de sensations positives ou négatives. Le plus souvent négatives.

Avec le temps, la phrase « il va se passer quelque chose » s’est greffée dessus, sans que je le veuille. Ce mal de ventre là me faisait vraiment très mal. Il m’épuisait même carrément. J’avais mal et j’étais vidée, la peur et l’angoisse se mêlaient à ce tout déjà pénible. Et je ne comprenais pas.

Je suis ce que je nomme une praticienne instinctive, ou à l’arrache, comme vous voulez. Ce n’est qu’avec les années que j’ai instauré davantage de sagesse dans ma pratique, que je me suis enfin dit « t’es au courant que t’es pas obligée de dérouiller pour tout ? ». Bien que je fasse encore de la résistance, en mode pas sage, qui veut tout faire par moi même. Mais je suis aujourd’hui plus mesurée. Je suis une forte tête. Bornée. J’aime faire les choses seule, j’aime me débrouiller. Mais je ne m’inflige plus rien d’inutile désormais, ça fait partie de la compréhension vis-à-vis de cette capacité, que j’ai donc transposée sur bien des points. 
Ce mal de ventre, je ne voulais pas lire pour le comprendre. Je ne voulais pas que quelqu’un m’explique. Je voulais comprendre mon mécanisme par moi même. C’était une façon pour moi de travailler. Et j’y suis arrivée. Et ça m’a pris des années. Aujourd’hui, j’ai encore parfois ce mal de ventre, mais il se fait de plus en plus rare. C’est la douleur que j’ai accepté de subir, au final, qui m’a appris que j’avais le droit de ne pas avoir mal.

Je me demandais : Pourquoi j’ai mal, alors que mes capacités fonctionnent ? Pourquoi une douleur pour certaines choses, alors que je pourrais voir, comme tout le reste ?

Pourquoi a t-on mal ?

La capacité de voyance vous permet de voir les évènements dans le temps. Seulement nous sommes humains, avec des peurs, des angoisses, des inquiétudes, une volonté. Ces choses qu’on ne veut pas voir arriver. Voir tout court. Même les positives. Oui, je fais partie de ces tordus à qui le bonheur fait peur. Ne minimisez pas cette phrase, c’est un aveu douloureux que je vous fait là. 
La capacité de voyance est là. Elle fonctionne. Mais si on refuse cette capacité, si on refuse de voir les évènements, de les affronter, on bloque, tout simplement, de façon totalement inconsciente. Le corps trouvera alors un moyen de faire savoir qu’il y a quelque chose. Et ça se traduit par la douleur.

Que doit-on faire pour ne plus avoir mal ?

En plus des soins énergétiques évidents et nécessaires que je ne faisais pas assez (la vilaine), il m’a fallu apprendre à accepter.

Je sais, je vois, c’est tout. Je suis comme ça et je dois faire avec.

Mais ne pas subir au sens douloureux du terme est un droit. Tout ne peut pas me plaire, il m’a fallu comprendre que si je dois accepter ça, je peux en revanche refuser que ça me fasse mal. Les choses que je ne veux pas voir ne vont pas s’envoler parce que je n’en veux pas. 
Il faut apprendre tout simplement à tout accepter. Et c’est très très très dur. Si ce mal de ventre est désormais de plus en plus rare, il est encore là.

Cette douleur m’a appris beaucoup sur moi. J’ai appris sur mes peurs, leurs raisons d’être. J’ai pu travailler.

Je sais que ce mal de ventre disparaîtra. Parce que je travaille sur moi, à tout les niveaux.

Si vous voulez que vos douleurs partent, vous devez accepter ce que vous êtes, et ce que vos capacités vous montrent

Lorsque vos capacités sont là, elles sont là, point. Beaucoup de gens parlent de les subir, hors il n’est absolument pas question de les subir, mais de les vivre et c’est là toute la nuance.

Il n’y a rien, strictement rien, qui stipule quelque part que la douleur fait partie du packaging et qu’elle doit forcément être acceptée dans le plus grand fatalisme.

On est des humains avec des capacités, pas Jésus avec le poteau de supplice. 

Quand je lis certains récits par ci par là sur la toile ésotérique, c’est très grandiloquent « Mon fardeau, ma croix, mon pénible chemin parsemé d’embûches, Ô Désespoir »… Faut se détendre, c’est juste de la voyance. Ou de la médiumnité, mais là n’est pas le sujet.

On a cette tendance au début, à voir ça comme quelque chose à subir, mais c’est faux. Il faut sortir de ce schéma, sinon c’est le mal être et la douleur assuré.

La nécessité d’accepter ses capacités :

Ne vous infligez pas ce que je me suis moi même infligé. C’est inutile. C’est pour ça que je partage ça aujourd’hui. Je préfère vous dire pourquoi vous avez mal et que vous travaillez dessus, plutôt que de vous laisser dérouiller comme je l’ai fait. J’aurais dû être moins fière et écouter, chercher dans les livres. Je n’ai pas eu la sagesse de le faire. Je ne regrette rien, mais j’ai conscience que ce n’était pas judicieux.

Pour moi, aujourd’hui, ces capacités que je possède, il est question ici de voyance, c’est des protections. Je les nomme affectueusement « mes petits boucliers intégrés », que je n’ai non pas la chance d’avoir puisque nous les possédons tous, mais celle d’en avoir conscience et surtout, de pouvoir m’en servir. Je les prends au sens très positif, même quand je vois du moche super lourd à encaisser : Je sais au moins.

Et ce n’est ni un fardeau ni une chance, c’est la vie. Et je peux me préparer, autant que faire se peut. Et si, quand le moche arrive je n’étais pas si bien préparée, où que de part la nature de la chose aucune préparation ne pouvait enlever la douleur, bien c’est la vie.

Il nous faut accepter la vie, nous accepter nous même, tout simplement. Mes capacités, mes petits boucliers, sont là pour me parer dans ma vie.

On a mal parce qu’on accepte pas. C’est lié à la peur, l’angoisse…. Mais si le fait d’avoir peur reste naturel et que jamais nous n’arriverons à ne plus jamais avoir peur de rien, cette peur paralysante n’empêchera jamais les évènements gravés dans le marbre de se produire. Même les pires.

Alors pourquoi avoir mal ? Ça ne changera rien du tout.

Il y a des choses sur lesquelles on peut travailler afin d’avoir un contrôle. Les capacités en font partie. La vie est déjà suffisamment difficile. Donc je pense que lorsque nous avons conscience d’avoir les armes nécessaires pour mieux la vivre, il ne faut pas subir les blessures qu’elles peuvent occasionner parce qu’on s’en sert mal, mais apprendre à s’en servir correctement pour en faire une vraie protection

Vos capacités, c’est vous. Vous ne pouvez pas vous rejeter éternellement. Pour vous aider, donnez leur une substance, au début. Les humaniser peut vous aider à les voir de façon plus positive. 
Vos capacités, ce sont vos amis, ceux dont vous rêvez. Ceux qui ne sont pas là pour vous cirer les pompes. Ils ne sont pas tout blanc, ni tout noir. Ils ne vous donneront pas ce que vous voulez, mais ce que vous devez avoir, parce que leur nature l’exige. Seul la franchise et l’honnêteté les gouverne. On ne peut pas les faire mentir, ni même vraiment les faire taire. Ils sont là pour vous aider, vous protéger.

Et à la fin, vous acceptez : Vous êtes tout ça. C’est tout. Vous êtes votre propre ami véritable. C’est plutôt valorisant, et même rassurant, je trouve.

Et nous sommes d’accord désormais, je pense : La douleur ici, ne sert à rien.

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