Un article que j’espère utile. Il y a plusieurs années, sur Facebook, je partageais une photo de mon oracle de la Triade, ayant bien vécu. Photo que vous pouvez toujours voir ici, et vous pouvez donc également constater son usure, même si sur ce cliché, on ne voit pas les quelques marques qu’il possède, bien plus prononcées. 

Une autre photo, d’un peu plus près ayant déjà servi comme illustration ici, dans l’article concernant la raison de l’existence des tranches dorées ou argentées sur les cartes.

L’oracle de la Triade, à droite, est clairement usé. Une question, que je trouve pertinente, m’a été posée : « On doit changer, j’aurais pensé que plus il est ancien, mieux c’est. »

La raison pour laquelle je change mon oracle de la Triade et potentiellement d’autres jeux est : 

Le marquage. Qui ne me gêne que partiellement, je dois bien le reconnaître.

Lorsque vous possédez un jeu depuis longtemps et que vous l’utilisez quasiment chaque jours, que ce soit dans le cadre professionnel ou personnel, l’usure le marque. Vous battez les cartes avec plus ou moins de rapidité et de force, les cartes se heurtent entre elles, il y a aussi parfois les petits accidents qui font qu’elles auront une pliure, par exemple.
Le marquage est toujours unique et plus ou moins prononcé. Le soucis est qu’au fil du temps, puisque vous regardez vos cartes, vous finissez par assimiler le marquage que vous voyez au nombre et/ou au nom de la carte
Vous vous retrouvez donc à être capable d’identifier les cartes sans même les retourner, ce qui devient donc clairement problématique lors de vos divers travaux divinatoires. Car en effet, connaissant désormais vos cartes par coeur à cause de ce marquage, il est donc tout à fait envisageable de penser que vous pouvez inconsciemment influencer vos tirages, si vous ne cessez pas de regarder vos cartes lorsque vous les battez et les tirez. Il sera très facile d’être tenté de vouloir tirer telle ou telle carte afin de répondre à votre question. 

Si je change mon oracle, ce n’est pas pour me débarrasser de celui là. Je vais continuer de l’utiliser pour mon usage personnel, je suis habituée à ne pas le regarder et à ne pas influencer mes tirages. Du moins je vais continuer seulement pour quelques temps, car je ne veux pas qu’il s’abîme de trop, je voudrais le garder en assez bon état.
Mais, pour l’aspect professionnel, il est tout simplement plus correct de prendre en photo de jolies cartes. Je soigne énormément mon travail, je ne veux donc pas de photos de cartes abîmées pour mes comptes rendus.

Cependant, si personnellement je suis capable de faire l’impasse sur le marquage, je comprends que ça puisse perturber d’autres personnes. C’est pourquoi, dans ces cas là, j’encourage à changer les jeux, afin de continuer de faire un bon travail divinatoire. Bien entendu, gardez en tête qu’il ne s’agit pas de les jeter, j’ai bien conscience que beaucoup d’entre nous en seraient parfaitement incapables et moi la première, mais de leur offrir une retraite bien méritée, tout en continuant de travailler tout de même avec l’outil, dans le fond.

L’ancienneté du jeu, est-ce que c’est mieux pour travailler ?

Avec la pratique répétée, il se passe une chose très importante : Votre connaissance de l’outil grandit, immanquablement. Vous développez même un travail avec l’outil qui n’était pas forcément prévu à la base.
Avec l’oracle de la Triade, j’ai fais un chemin qui m’impressionne moi même. Si je le maîtrise aujourd’hui, le maitriser m’a pris plus de 10 ans de travail. Il est véritablement un oracle d’une qualité et d’une dimension exceptionnelle, et je ne lui connaît, à ce jour, toujours pas d’équivalent.

L’ancienneté en terme de création n’a selon moi pas d’impact. Je prends pour exemple mon Dulora qui date de 1897, il est un tarot d’une grande complexité, qui nécessite une très bonne connaissance du tarot pour le manipuler, puisque Madame Dulora de la Haye se l’est totalement approprié lors de sa création, son ancienneté n’a en réalité d’impact que sur la difficulté à le trouver, puisqu’il est désormais rare. Même si il est particulier et très intéressant, la difficulté réside aussi dans son langage appartenant au passé, qu’il faut adapter à notre époque. 

Il ne s’agit pas donc d’ancienneté de création selon moi, mais plutôt d’ancienneté en terme de travail, pour obtenir de très bons résultats. Il est aussi vrai qu’un lien se tisse, au fil des années avec un jeu. C’est effectivement une partie de l’ancienneté qui compte puisque tout est lié.
Cependant, il s’agit juste ici, dans les paragraphes qui suivent, de pousser un peu ce qu’il se passe lors du lien, pourquoi nous nous sentons lié. Lorsque vous avez un coup de foudre pour un jeu, comme ça l’a été pour moi avec la Triade ou encore le Deviant Moon Tarot, il est logique qu’il devienne celui que vous allez le plus utiliser, et que le lien que vous allez créer avec le jeu sera de plus en plus fort.
Cet attachement qui grandit au fil des années, à pour source toutes ces réponses à vos questions apportées par son biais, et est donc liée à la connaissance de l’outil qui grandi. Même si elles viennent dans le fond de vous uniquement, vous les avez pourtant liées à ce jeu. Il devient le porteur de ces soulagements face à vos douleurs, il est le responsable de vos divers apaisements, de vos chemins enfin retrouvés. Vous développez un réel attachement, une reconnaissance.

Non. Ça n’est pas idiot. C’est une émotion humaine compréhensible et personne ne peut être blâmé parce qu’il l’éprouve. Je la ressent moi même, tout en gardant à l’esprit que je suis la seule responsable de mes réponses. Ces outils divinatoires sont le prolongement de nous même, mais comme je l’explique dans l’article « La divination, cette thérapie« , nous restons des humains. Il n’y a pas de honte à être perdu parfois, à être déboussolé, à avoir besoin d’une petite aide pour retrouver son chemin. C’est justement la fonction même des outils divinatoires et leur utilisation n’est en rien un gage de médiocrité en terme de voyance, je ne comprends d’ailleurs pas ce parallèle qui à mes yeux, n’a aucun sens.
Ce n’est pas la capacité de voyance qui est à remettre en question (bien qu’elle soit toujours à travailler, évidemment), il s’agit en réalité de sentiments humains difficiles à contrôler, qui peuvent prendre le dessus. Ce sont donc les émotions et autres sentiments qui sont à travailler, qui doivent être compris et contrôlés, pour qu’ils ne fassent plus barrage à vos capacités, et ça ne se fait pas en un jour. Il y aura même toujours des fois où vous n’y parviendrez pas. Parce que c’est lié à notre condition humaine. Parce que des fois, c’est trop dur. Et donc, merci les outils divinatoires. 
J’ai moi aussi pleuré devant mes cartes parfois, parce que par leurs biais, j’ai pu faire remonter ce que je ne parvenais plus à voir avec la douleur, j’ai pu retrouver ma route et cesser d’avoir mal.
Donc non, encore une fois. Cet attachement n’est pas idiot. Laissez vous donc aller à le vivre, il n’y a pas de mal à ça, tant que vous gardez à l’esprit que vos outils ne sont que le prolongement de vous même. 

Pour finir….

Si vous êtes donc sensibles au marquage, changez vos jeux, afin de continuer d’avoir de bons résultats. Sinon, cessez juste donc de les regarder. Quant à l’ancienneté, un seul mot au final : Le travail. Ce sera toujours l’ancienneté en terme de travail qui vous apportera. Le lien ne se créé qu’avec l’attachement et donc la pratique, et cet attachement et cette pratique mène évidemment à un bon travail. Tout est lié, comme d’habitude.

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