Avoir tort. Une chose bien mal vécue, par bon nombre de personne. Les réactions vont parfois jusqu’à l’agressivité, les cris. Il n’est malheureusement pas rare non plus que la violence physique y soit mêlée, selon le sujet de conversation. La politique et la religion, en tête de liste des sujets à problèmes, qui pourraient pourtant, ma foi, être discuté dans le calme, pourvu qu’on accepte de ne pas tout ériger au rang de vérité absolue.
Mais, si les gens prenaient le temps d’y réfléchir véritablement, ils se rendraient compte qu’avoir tort tient plus de la bénédiction, que de la situation négative par excellence. 

Ce qu’il se produit, lorsque quelqu’un à tort, lorsque le fait d’avoir tort et ses conséquences véritables n’ont pas fait l’objet d’une réflexion aboutie, est que son égo va être atteint, du moins, c’est la réaction première que nous avons tous (eu). La personne va se sentir en position de faiblesse. Elle va se sentir inférieure, diminuée, allant même jusqu’à penser que la personne qui a raison, cherche forcément à l’écraser. C’est là que vont naître l’élévation de la voix, la mauvaise foi, l’agressivité et dans les cas les plus virulents, la colère, et parfois même la violence physique. 

Réfléchir véritablement sur ce point éviterait pourtant de se retrouver dans un tel état. Se fâcher lorsqu’on à tort, une fois l’analyse faite, se révèle être d’une absurdité impressionnante, et tient même de l’illogisme pur et simple. 

Pourquoi avons-nous parfois tort ?

Parce que nous sommes humains, et donc en état d’apprentissage permanent. L’erreur fait partie de notre condition, et rejeter cette réalité ne sert à rien, ne l’empêchera pas de continuer d’exister. Refuser cet apprentissage, est, pour moi, synonyme de refuser sa condition, et engendre une stagnation de l’évolution, voire même l’absence de cette dernière. Nous sommes, que nous l’acceptions ou non, des êtres limités. Imparfaits. Ne pas accepter tout ça est le problème de base, celui qui engendre ce dont je parle.

Comment nous devrions réagir, lorsque nous avons tort ?

Avoir tort n’est pas un drame, c’est même une formidable opportunité. Avoir tort, c’est avoir raison, si toutefois, on accepte cet état. Ça peut sembler illogique, pourtant, c’est loin de l’être. Lorsque nous avons tort, mais que nous acceptons d’écouter et d’apprendre, restons nous cette personne qui a tort, ou nous transformons nous en une personne qui a raison ?
Refuser la discussion, la remise en question, l’apprentissage, ne fait que nous maintenir, en réalité, dans le tort que nous ne supportons pas d’avoir. Hors, seule une ouverture d’esprit, une acceptation de notre condition et de ses joyeux travers, nous permet l’évolution.

Il ne s’agit pas bien sûr, de tout accepter et de renoncer à tout avis ou à toutes opinions, ce qui serait aussi stupide que de ne pas écouter, selon moi. Il s’agit simplement ici, de laisser les choses à leurs places, à commencer par nous même. Il s’agit donc d’écouter, en acceptant un fait tout ce qu’il y a de plus réel : Nous avons tous tort un jour. Nous nous trompons tous un jour. Et la Terre ne cesse jamais de tourner pour ça. 

Moi non plus, je n’aimais pas avoir tort. Avant !

Je faisais partie, autrefois, de ces gens capables d’entrer dans des colères noires parce qu’accepter d’avoir tort était impensable. Mon égo (que j’avais large, vous pouvez me croire) souffrait. Je me sentais diminuée, rabaissée. Cet article est aussi, et comme tout les autres, le fruit de mon vécu. 

Le temps se faisant, en travaillant sur moi par divers moyens, j’ai fini par y réfléchir et me rendre compte, qu’en réalité, je me faisait atrocement mal en agissant de la sorte. Je me suis maintenue dans la bêtise que je ne supportait pourtant pas. Je me suis maintenue dans la colère, l’énervement, le mauvais jugement. Je me refusais la possibilité de satisfaire ma propre soif d’apprendre.

Lorsque la compréhension s’est faite, je me suis sentie libérée d’un poids gigantesque. Envahie d’un je m’enfoutisme magistral. Ce n’était plus grave. J’étais juste humaine et c’était pas si terrible. J’étais petite et ça me faisait même du bien. J’étais pas parfaite, ni la meilleure, et j’en avais rien à cirer. J’ai eu la sensation de retrouver ma place dans ce vaste monde, c’est là que j’en suis arrivée au point où je me suis dit que j’arrivais à l’acceptation de ma condition. Il restait du travail bien entendu, mais je commençait, et c’était libérateur. 

Quel comportement adopter ?

Il y a quelques années, j’ai dû expliquer tout ça, à ma fille qui avait 10 ans à ce moment là. Ma jolie puce…. A la tête dure. La digne fille de sa mère. J’ai voulu qu’elle profite de cette libération. Je ne voulais pas qu’elle passe par ces tourments, qui me semblent inutiles, alors qu’elle est en âge de comprendre ces choses là. Ayant compris, aujourd’hui, je vois sa libération, je la vois se concentrer sur le contentement d’avoir appris.

La solution ? Le comportement à adopter ? Je dirais que tout passe, immanquablement, par l’éducation

Expliquer à nos enfants qu’avoir tort n’est pas grave, mais est en réalité un pas vers l’évolution lorsque cet état est accepté, pourrait changer, je pense, pas mal de choses. Nous nous retrouverions avec des adultes plus ouverts et respectueux, et par voie de conséquences, dans une société moins dans le jugement crasse et davantage tournée vers le respect d’autrui, son acceptation.
Une telle société n’est, je le pense, pas prête d’arriver, je le crains. Pourtant, ça n’est pas impossible, et c’est là le grand drame de cette histoire ! Qu’une chose pas impossible n’arrive pas, alors qu’elle pourrait changer tant de choses, en direction du mieux être.

Mais ça coûte rien d’essayer. Je tente avec cet article. Après tout, sans petites gouttes, pas d’océan.

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