Si nous voyons des médiums partout, que nous entendons parler dorénavant assez facilement de médiumnité, ça ne veut pas dire, en tout cas de mon point de vue, qu’elle a forcément une grande place dans notre société. Je trouve même qu’elle est malheureusement plus niée et repoussée qu’autre chose.
Ça n’est pas forcément évident à percevoir lorsqu’on baigne dans une communauté ésotérique. Mais, lorsqu’on s’en éloigne, on se rend compte de la différence, et même, de la façon dont la médiumnité, et même les capacités psychiques en général, sont quelques peu mal considérées, connues, acceptées.

Une société qui façonne ses membres :

Il n’est pas étonnant que dans une société où on cherche à faire quelque chose de vous de bien précis, où on cherche surtout à ce que vous ne pensiez pas trop voire pas du tout, vous ne pouviez pas comprendre que vous êtes médiums, parce que tout est fait pour que vous ne le sachiez pas.
Non seulement on ne va pas vous l’expliquer, mais on va faire passer ceux qui essaient de le faire pour des gros débiles au mieux, des disciples de Satan au pire. De surcroît, on vous donnera une version complètement faussée de ce que sont les entités. Il sera préférable de se référer aux dogmes rabâchés depuis des années, sans qu’il n’y ait la preuve de quoi que ce soit pour autant.

Nulle part on vous explique que c’est normal de percevoir les énergies (ce qui est la définition même de la médiumnité), donc de sentir ce que les autres sont, leurs intentions.
Il n’est pas question non plus de vous dire que c’est normal de percevoir l’avenir, de voir les évènements dans le temps. Pourtant ça l’est. Je me répète, mais nous naissons avec le pack complet, des bras, des jambes, une tête, et des capacités psychiques. Personnes ne doute d’avoir des jambes, mais tout le monde doute d’avoir des capacités. Le fait qu’on ne les voient pas comme on voit une paire de jambes ne justifie en rien qu’on les nient, même si il est évident que c’est moins simple. Il suffit de s’écouter, de partir à la recherche de soi et d’être attentif. Mais vous écouter et avoir confiance en vous même, voilà une autre chose à laquelle notre société manipulatrice, formatée et superficielle ne vous encouragera jamais. Elle fera même tout pour que vous ne le fassiez pas. Et c’est pour ça que tant de gens ont du mal.

Penser. Se connaître. Avoir ses plein pouvoirs. En voilà une bien mauvaise chose pour qui souhaite vous soumettre.

Ce sont ces capacités psychiques qui expliquent que vous soyez sensibles, que vous « sentiez » quelqu’un ou pas. Tout comme il est normal que vous perceviez ce qui va arriver dans le temps aussi, potentiellement, bien que là, il s’agisse de voyance, qui encore une fois, est très étroitement liée à la médiumnité.

Vous pouvez lire l’article d’ailleurs, qui vous explique la différence entre un médium et un voyant.

Quelle place a donc la médiumnité, dans notre société ?

La médiumnité, et autres capacités psychiques n’ont pas de places véritables dans notre société. Nous sommes entourés de gens ayant honte de ce qu’ils sont et qui, par voie de conséquence, ne s’épanouissent pas pleinement, ou sont contraints de s’imposer des deuils douloureux pour y parvenir.
Quel autre choix avons nous, quand notre famille ou nos ami(es) nous traitent de débiles ou de fous, à cause de ce que nous sommes ? C’est immensément douloureux. Combien de fois j’ai été attristée en lisant des mails qui m’étaient adressé, où je pouvais lire « j’espère que vous n’allez pas me prendre pour une folle » ou « ma famille ne me croit pas, je ne sais pas vers qui me tourner ».
Ne pas croire, au pire, c’est une chose. Mais être si méchant et intolérant au point de malmener ou/et de détruire une personne en est une autre.

Faut-il accepter ce rejet de Soi ?

Ça fait très mal, bien évidemment. Il est très douloureux de dire à ses parents « puisque je ne vous convient pas, je m’en vais ». Parce que vous avez fait tant d’efforts que vous ne vous reconnaissez même plus, et que ça finit par ne plus être supportable, dans votre coeur.

Vous savez, mon propre père change de trottoir quand il me voit. Il ne veut pas partager une portion de trottoir avec moi parce qu’il ne m’accepte pas. Parce que je refuse de céder à ses exigences. Je refuse de faire ce qu’il veut.
Il ne s’agit pas de ma médiumnité, mais de moi, en tant que femme et maman. C’est pareil, à mes yeux. Il a beau être mon père et j’ai beau l’aimer, je ne cèderai pas. Je n’ai pas à changer. Je n’ai honte de rien.

Le danger des discours véhiculés avec habitude :

Il faut bien comprendre que le discours « on a qu’un père et une mère » ne ressemble à rien.
Même si génétiquement c’est le cas, ils sont des humains comme les autres et que ce soient nos parents ou autres proches ne leurs donnent pas tous les droits.
Nous ne sommes pas des mini-eux, nous sommes des êtres à part entière. C’est à eux de faire ce travail d’acceptation de nos êtres, non à nous de nous transformer pour eux.

Nous n’appartenons pas à nos parents. Nous n’appartenons d’ailleurs jamais à personne. Nous n’appartenons qu’à nous mêmes.

Une douloureuse, mais salutaire Libération :

Un humain, c’est un tout. On ne doit pas le brimer, l’empêcher de s’épanouir et d’exister. C’est un droit que nous n’avons pas, et que beaucoup trop de gens s’accordent.

On respire de nouveau. Vivre en étant soi, entouré de gens qui vous acceptent véritablement.

C’est avoir la dose véritable d’oxygène dont vous avez besoin pour vivre. Vous pouvez ressentir le calme. Il n’existe plus de peur de parler. C’est la compréhension à laquelle nous avons droit et que nous donnons. C’est s’accepter soi-même, aussi. On se retrouve face à soi, et puisque rien n’est masqué, puisque nous refusons cette pression extérieure. Nous pouvons avancer plus paisiblement, en accord avec nous même.
Nous pouvons travailler nos capacités, nous découvrir, découvrir ce qu’est véritablement un humain.

Ce travail de fond a des conséquences, puisqu’il vous place dans un parcours bien plus spirituel, que ceux qui se nient ne parcourent pas, ou plutôt, très faiblement et inconsciemment. Et c’est d’ailleurs bien pour ça qu’ils vous rejettent, vous jugent. Ils sont égocentriques, leur spiritualité ne leur permet pas de vous accepter, ni même de comprendre ce que vous dites.

L’évolution spirituelle de chacun joue donc un rôle ?

Oui. Il s’agit d’évolution. Et effectivement, elle joue un rôle fondamental.

Quand vous dites ça, vous avez droits à des rires, des « oh mon dieu l’égo démesuré de la nana », ou encore des « pour qui tu te prends ».

Prendre les choses avec l’égo démontre justement cette absence de spiritualité. Parce qu’en réalité, il ne s’agir pas d’une course. Il n’a jamais été question de ça. Donc prendre mes propos avec l’égo n’a, en toute logique, pas de sens.

La spiritualité, c’est comme un parcours à vélo. Et je dis bien un parcours, pas une course. Une ligne d’arrivée certes, mais pas de gagnant, pas de perdant.

L’esprit de compétition n’est rien d’autre qu’un poison, c’est malsain au possible, il faut bannir ça, c’est un frein à l’épanouissement personnel.

Dans ce parcours à vélo, certains sont devant, d’autres derrière. Il y a plein de raisons à ça. Mal gonfler ses pneus, la chaîne défaillante qui déraille, on est moins rapide ou plus rapide. Il y a plein de choses sur un parcours.
Finalement, tout ce qui peut se passer pendant le parcours, ça compte évidemment puisque ce sont des étapes qui permettent d’apprendre et d’avancer. Mais ce qui compte vraiment, c’est d’arriver au bout du parcours. Et que ce soit avant ou après Machin, c’est ça qui, en revanche, ne devrait pas compter. On avance tout simplement pas tous au même rythme, mais on arrivera tous au bout, c’est le parcours de l’humain de toute façon. Pas d’égo là dedans. Nulle part.

Comment avancer ?

Dans ce parcours, vous ne pouvez avancer que pour vous. Vous ne pouvez être accompagnés que de ceux qui avancent à vos côtés, à votre rythme. Il n’est possible pour vous de n’aider que ceux qui acceptent votre aide.

Les autres, il faut les laisser derrière. C’est un discours très dur, je le sais. Mais c’est une réalité.
Vous ne pouvez pas vous freiner parce qu’ils n’avancent pas au même rythme que vous.
Je parle bien de spiritualité, nous sommes d’accord. Je ne vous explique en aucun cas de laisser mourir quelqu’un sur le trottoir, comprenez-moi bien.

Il faut donc comprendre la chose suivante :

Quand vous acceptez de ne pas avancer parce que vos proches ne vont pas au même rythme que vous… Vos compréhensions, elles vous servent à quoi ? A quoi bon comprendre, savoir qui vous êtes, si vous l’étouffez pour ceux qui n’en sont pas là où vous en êtes ? Vous n’en faites rien finalement, de vos compréhensions.

Il faut aller à votre rythme, vous avez compris, donc avancez. C’est dur. C’est une des côte raide à passer lors de votre parcours à vélo. On transpire, on tombe et on saigne, on désinfecte, on met un pansement et on repart avec et malgré la douleur lancinante…. C’est ça le parcours d’un humain.

Ce dur et douloureux rejet, est-il vraiment nécessaire ?

Il faut comprendre que le rejet permet d’avancer. Il n’y a pas parfois tout simplement pas d’autres solutions. Tout le problème est là. Parler aux murs ne sert à rien. Ils n’entendent pas.

Si une personne vous critique et vous dit sans cesse que vous devez changer parce qu’elle ne veut pas de vous tel que vous êtes, que vous avez beau lui expliquer et que ça ne rentre pas, et que vous restez dans sa vie malgré ça, que va t-elle apprendre ? Que vas t-elle comprendre de son propre comportement ?

Votre présence à ses côtés est une validation. Vous lui donnez l’autorisation de vous dire que vous n’avez pas de droits et que les siens sont supérieurs. Par cette attitude, vous lui dites qu’elle a le droit de faire ça. Le message qu’elle reçoit, est qu’elle a ce droit épouvantable de vous modeler comme elle l’entend. Vous lui donnez le droit de vous dire que vous n’existez pas. Dans son esprit, ses actes restent normaux, parce que personne ne la rejette. Personne ne l’affronte véritablement avec toute la dureté dont elle à malheureusement besoin. On accepte qu’elle même rejette et n’entende pas.

Hors, si vous la rejetez, vous ne validez pas. Vous dites « non, tu n’as pas le droit ». Vous lui dites « j’ai le droit d’être moi ». Vous lui dites qu’elle a certes le droit de ne pas vous aimer, mais que vous avez le droit d’exister malgré ça, qu’elle le veuille ou non, parce que ça ne dépend pas d’elle. Vous lui dites que le monde ne tourne pas autour d’elle.

Et si elle ne comprend pas avec votre rejet, peut être comprendra t-elle avec un autre. Ou même dans une autre vie, ça dépend de sa place sur le parcours à vélo.

Si vous ne rejetez pas ces gens qui vous font du mal, ils ne peuvent pas avancer, puisque vous acceptez. Ils ne peuvent pas finir par comprendre que ce qu’ils font n’est pas normal, qu’ils s’octroient des droits qu’ils n’ont pas.

Aussi cruel que ce soit, les rejeter, c’est leur offrir d’avancer sur leurs parcours. Et si ils ne le font pas pour X ou Y raisons, vous devez comprendre que vous, vous devez avancer.
Avancez, en leur souhaitant certes de le faire, mais ça doit s’arrêter là.
Votre parcours, vous ne pouvez le faire que vous même, et eux ne peuvent faire que le leur.

En acceptant cette société, ces gens intolérants, en vous pliant parce que la souffrance vous effraie, vous ne rendez pas service. Ni à vous, ni à eux. Vous n’aidez personne. Vous étouffez. Vous n’existez pas. C’est tout.

Le parcours est douloureux : Qu’avons-nous, en retour ?

C’est douloureux. C’est dur, et il faut être très dur. Vous savez, ce n’est pas parce que j’applique toutes ces choses que ça ne me fait pas mal. Je ressens aussi. Quand j’ai vu mon père changer de trottoir, j’ai fondu en larmes. Et j’ai pleuré maintes fois en bien d’autres occasions. J’ai laissé beaucoup de gens derrière moi. Parce que j’ai simplement compris que j’ai le droit d’être moi. J’ai le droit d’avoir ma vie, une vie. Et eux, n’avaient aucun droit de me faire du mal, en fonction de leurs petits besoins.

Je suis médium, je tire les cartes, j’écoute du metal, je m’habille en noir toute l’année… Et à quel moment je n’ai pas le droit d’être tout ça ? A quel moment je fais du mal ? A aucun. Je fais juste face à des gens fermés, incapables de m’accorder mon droit à exister.

Et si ça vous brise de coeur de lire mes mots, dites vous que ce qu’on vous fait à vous, c’est la même chose. Ça devrait briser votre coeur aussi pour vous même. Et vous faire appliquer pour vous même ce « elle a eu raison de partir » que vous m’accordez avec tant de générosité.

De quel droit, cette société exige que vous lui accordiez du crédit ? Vous êtes médium, voyant… Acceptez-le, c’est pas une tare. Au contraire, vivez-le, c’est fabuleux d’apprendre tant sur soi, sur les autres, sur ce qui nous entoure.

L’ésotérisme, la spiritualité sont des quêtes permanentes, qui n’auront pas de fin. Vous serez toujours émerveillés par une nouvelle connaissance, que vous vous estimerez chanceux d’avoir. Vous découvrirez l’univers de la façon dont tant de gens ne l’envisagent pour l’instant pas. Vous vous sentirez tout petit face à toutes ces choses, mais c’est fantastique en réalité.

A chaque fois que je comprends quelque chose, je me sens comme une gamine de 4 ans qui vient d’ouvrir un cadeau à Noël. Rien qu’apprendre à se connaître soi, c’est tellement long. Mais ça fait du bien de se comprendre, ça apporte l’acceptation de soi, et la paix.
Vous allez peut être faire des deuils… Et ce sont des pertes lourdes. Mais ça en vaut la peine.

N’acceptez pas cette société qui ne veut pas de vous. Rejetez là pour lui offrir de comprendre à son tour ce que vous, vous avez compris.
Montrez l’exemple aux autres. Montrez leur que c’est fantastique d’être soi, à quel point c’est libérateur. Donnez leur envie d’en faire autant, au lieu de les laisser dans l’erreur.

Parce que ce n’est pas une preuve d’amour ça. Quand on aime, on doit pouvoir abandonner, si c’est pour le bien des autres, et même pour le notre.

La vie est un long fleuve tranquille… Non. C’est un parcours à vélo. Dans les montagnes….

Ce texte est long, pardonnez-moi. Mais j’espère qu’il vous aidera.

Laisser un commentaire